Bernanos

« Les grands cimetières sous la lune ». J’adore ce titre. J’aime les cimetières. A peine arrivée à Bréhat, je suis allée voir la tombe de Marie au cimetière marin. Pour moi, un cimetière, c’est reposant. J’aime le voisinage des morts, cela est peut-être dû à mon atavisme breton.

Un autre passage de Bernanos m’a fait réfléchir : «  Quand on écrit, ce n’est pas pour s’enchanter de son élégance et se bercer de ses propres cadences, quand on écrit, c’est pour casser les vitres. Ces hommes dont je parle ici ont mis toute leur moralité dans leur écriture, toute leur espérance, qui était grande, dans leurs mots. Il n’y a au fond que deux sortes d’écrivains, ceux qui vous préparent à un sommeil agréable et ceux qui empêchent de dormir ».

Je pense que je me berce un peu trop de mes mots. Ce que j’écris ne révolutionne pas la terre entière, bien au contraire. En même temps, je suis taraudée par l’idéal des siècles précédents, celui de l’ »honnête homme », mesuré en tout et toujours élégant même dans la détresse.

Dernier passage de Bernanos : « J’écris pour me justifier – aux yeux de qui- je vous l’ai déjà dit, aux yeux de l’enfant que je fus. « 

L’enfant de Dakar rêvait aubord de la mer, j’écris pour elle… Elle fut mise à mal dans ses épisodes psychiatriques… mais je m’en suis remise… l’enfant que je fus rêve encore…

L’enfant que je fus aime l’été, les vacances, le retour en Bretagne, le mois de juillet, mon anniversaire. Aujourd’hui, il fait beau. Demain je quitte Bréhat, je rentre à Brest. Je suis un peu triste, mon île me plaît. Mes amis sont revenus, lui a été très malade et il est handicapé. Nous échangeons sur les hôpitaux, une fraternité dans le malheur…

Vais-je continuer ce blog de souvenirs ? Je ne sais pas. Je verrai à Brest si l’envie m’en revient.

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