Une belle origine

L’idée a germé en moi lors d’une des nombreuses fêtes que ma famille aime organiser. Il était tard et j’ai surpris ma tante Marie Maublanc en train de raconter sa vie à ses petits neveux subjugués. J’ai écouté un moment, elle sait parler, raconter. M’est venue alors l’idée de la filmer. Comediante, c’est une vraie comédienne. Elle sait installer sa voix, capter son auditoire. Professeur de français, elle captivait ses classes à tel point que des élèves en permanence demandaient l’autorisation d’écouter son cours.

J’ai écrit un texte, d’un trait, un texte court et illustré d’une seule œuvre de Charles Lapicque, le peintre qu’elle admirait. J’ai reçu un coup de fil du responsable de la région Bretagne pour l’aide à l’écriture. Il m’a dit qu’il n’avait jamais eu un dossier aussi court et m’a demandé si je voulais rajouter autre chose. J’ai répondu que non, j’avais tout dit. Et j’ai eu l’aide !

Des difficultés à cerner le sujet

L’ombre de Charles Lapicque prend beaucoup de place dans mon scénario et longtemps je ne sus que faire. Entre temps, ma tante est décédée. Nous avons pu la filmer en 2018, en ce bel été qui fut son dernier séjour à Bréhat, son île. Comme je l’avais pressenti, elle fut très à l’aise devant la caméra et Syvain le monteur est tombé amoureux de la maison et de Marie tandis que Corinne prenait le son.

Le sujet est maintenant clair pour moi : deux histoires qui s’entrelacent, celle de la vie de Marie et de ses amitiés électives et celle d’un retour, d’un voyage initiatique.

Des projets de film

Brewenn Hellec, le producteur, tient bien le coup et croit encore dans le film malgré les différents à coups. Nous avons prévu de filmer encore Bréhat, un Bréhat secret, où le paysage aura son importance dans la quête de l’héroïne, moi en voix off.

Le bonheur de tourner

J’ai maintenant hâte de passer au réel et de continuer à tourner, car c’est là que se trouve le plaisir, réaliser une œuvre.
À tante…